Le chef des talentueuses équipes nationales de cuisine

Comment devient-on manager des équipes nationales junior et senior des cuisiniers?

Grâce à des années d’expérience dans le milieu de la compétition et à une expérience de leadership. Le réseau a certainement aussi son importance et peut être un atout.

Quelles sont les différentes tâches d’un manager d’équipe et qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans ce travail?

La composition des équipes, le repérage des talents, la planification annuelle, etc.: la liste est longue. S’y ajoute l’organisation des entraînements, des événements, des banquets, des compétitions, des voyages à l’étranger des équipes nationales, du matériel, des denrées alimentaires, de la logistique et bien plus encore. La direction et l’encadrement des membres de l’équipe, des entraîneurs, des coachs mentaux et des conseillers font également partie de mes responsabilités, tout comme l’entretien du réseau partenarial, les relations avec les médias, l’établissement du budget, la surveillance des finances et les décomptes. De plus, je suis juré de plusieurs concours nationaux. Ce que j’apprécie particulièrement dans mon métier, c’est le travail d’équipe. Pour moi, l’humain est au centre de tout. J’ai le privilège de travailler avec deux équipes où chaque membre fait preuve d’une motivation exceptionnelle, chose que je ne retrouve pas dans le secteur privé.

La majeure partie de votre équipe est composée d’anciens participants à «gusto». Ce n’est sûrement pas un hasard...

C’est exact, plusieurs membres ont concouru à «gusto». Ce concours est une vitrine idéale pour les jeunes talents et sert à certains de tremplin pour entrer dans le monde de la compétition en équipe. La plateforme médiatique qu’offre «gusto» est unique au monde pour les apprenti:es.

«J’ai été très impressionné par le niveau de ces jeunes talents»

Vous étiez membre du jury de cuisine de l’édition 2024 «gusto24» et avez également observé les six finalistes pendant les journées d’entraînement. Comment avez-vous vécu cette expérience?

J’ai partagé un moment incroyable avec les six finalistes. J’ai été très impressionné par le niveau de ces jeunes talents. Leur cohésion était également remarquable.

«gusto est unique au monde»

Quelle est l’importance du concours «gusto» dans le monde des chefs?

Comme je l’ai déjà mentionné, elle est inégalée. À travers ce concours, Transgourmet/Prodega offre à la Suisse quelque chose d’unique et promeut ainsi de manière remarquable notre relève professionnelle. La reconnaissance dont jouissent les participant:es est exceptionnelle et sans pareille.

Et qu’en est-il des autres compétitions, comme les championnats du monde? Qu’est-ce que la participation à de tels événements, voire l’obtention de médailles, apporte aux intéressé:es et à leur carrière?

Avoir fait partie, une fois dans sa vie, de l’équipe nationale suisse des cuisiniers apporte beaucoup aux membres. Cette expérience les rend très attractifs sur le marché du travail et leur offre de nombreuses opportunités de réseautage.

Vous n’êtes coach des équipes nationales des cuisiniers que depuis un an. Quels objectifs vous êtes-vous fixés?

Mon objectif est de créer une unité. Avec mes collègues Mario Garcia et Ale Mordasini, ainsi que notre coach mental Andreas Fleischlin, je souhaite en premier lieu fournir à tous les membres de nos équipes la totalité des ressources mentales et techniques dont ils ont besoin afin de pouvoir aborder les entraînements et les compétitions en toute sérénité. Et bien sûr, mon objectif est clairement de continuer sur la lancée des succès obtenus ces dernières années, et de maintenir nos équipes au sommet mondial.

Marco Steiner

Âge: 38 ans
Le menu qu’il préfère cuisiner: «Je prends toujours un grand plaisir à cuisiner mes envies du moment.»
Le menu qu’il préfère déguster: «La liste serait trop longue, je suis un grand gastronome.»
Cuisine préférée: «Peu importe l’endroit, pourvu que ce soit authentique!»
Chef préféré: «Ma femme Karin»
Loisirs: Passer du temps en famille, la pêche, le foot

Texte: Susanne Stettler
Photo: Christoph Kaminski, zVg